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La gazette du bout du monde
27 mars 2015

Un si long trajet sur la Trans-Sumatra

On nous avait prévenu, la route qui traverse Sumatra n’est pas bonne. On nous avait dit, prendre l’avion entre le Nord et l’Ouest de Sumatra serait un choix intelligent... mais revenir sur nos pas, ne pas partager un bus local, ne pas sentir la distance ? Non merci, nous on va prendre le bus !

Pas n’importe lequel, un executive bus, un "big bus", avec air conditionné (tout de suite on se dit que ça va être moderne même si on déteste la clim). On est confiants et sereins tandis qu’on l’attend au terminal de bus de Parapat durant deux heures, un Français nous a même dit qu’on allait pouvoir allonger complètement les sièges. Pour un trajet de 15 heures, ça nous semble tout à fait adapté !

Quand on le voit arriver, incrédulité... vous êtes sûrs que c’est le bus pour Bukittingi ? Oui ? Ah... Commen t dire...

Bon, ça va hein, il roule ! Et par rapport aux minibus, on a progressé dans le confort et la modernité, même si on a envie de crier "publicité mensongère !". On est bien loin du confort des bus longue distance du Chili... Comme toujours on s’adapte, à la clim aussi (pour le coup notre symbole de modernité est le seul élément bien présent, dont on se serait bien passé...). Au final je trouve plein de choses positives à ce trajet :

-  enfin l’occasion de mettre ma belle polaire et sa capuche, qui occupe quand même un quart du volume de mon sac à dos (merci Carole pour tes conseils !) ;

- seul le conducteur semble garder le droit de fumer, et ça c’est une vraie chance (faites appel à vos lointains souvenirs de wagons fumeurs...) car sinon tous nos trajets en bus sont très enfumés ;

- voyager sur terre et sur mer en même temps avec ce bus qui tangue autant qu’il roule, ce qui lui permet d'absorber les cahots quelle que soit la forme et la profondeur du trou ;

- me féliciter des talents du conducteur pour la géométrie dans l’espace à chaque fois qu’il frôle un énorme camion dans la nuit noire, c’est-à-dire toutes les deux minutes environ, sur une route qui ne comporte en fait qu’une voie ;

- trouver génial qu’en Indonésie on roule à gauche, comme ça toute la première moitié du trajet ce n’est pas à nous de coller au précipice, hé hé !

Puisque vous lisez ces lignes, c’est bien qu’on a tout à fait (bien) survécu à cette route qui traverse la jungle. Alors bus, oui ! Avion, non (enfin quand même parfois c’est pas si mal non ?)

Et la récompense est au bout du chemin...

OI000287

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