Dernières aventures marines à Una Una, îles Togian

On quitte à regret notre paradis de calme et de hamac pour reprendre la mer... Après les correspondances de bus et minibus fous à Sumatra, on teste les correspondances de bateaux en tous genres... Mais c'est toujours si beau d'être sur l'eau, au petit matin, au rythme de ce peuple de navigateurs.

 

Un petit bateau de pêche pour nous amener au ferry public, puis le "ferry" beaucoup moins bondé qu'à l'aller, puis à nouveau un minuscule bateau de pêche. Je tique un peu en voyant qu'après 10 minutes le copilote revient avec deux gilets de sauvetage en plus, c'est fou comme des fois des gestes bienveillants de sécurité peuvent devenir inquiétants ! Pourquoi tout à coup ce luxe de précaution ?

Et bien on y passe trois heures, dans notre coque de noix, durant lesquelles le barreur ne cesse d'écoper dès qu'on a le dos tourné (au bout de deux heures, il semble admettre l'idée qu'il est impossible vu la taille de son bateau, qu’on ne s'en soit pas aperçus), et ça prend la vague, et il n'y a plus que la patience et la confiance en notre bonne étoile et en la robustesse de notre monture de bois pour nous accompagner.

On rejoint enfin avec soulagement l'ïle volcanique de Una Una. On y est accueilli par les maîtres des lieux qui veillent sur un petit paradis de plongée. Immersion en douceur dans un monde anglophone de plongeurs, qui nous prépare un peu à notre grand retour en terre occidentale. Vie simple et récits exaltés après chaque plongée : tortue ! raie ! poissons scorpions ! murènes ! 

 

   

Un grand merci à Florian pour la photo du mignon poisson clown !

Et puis il faut en repartir, du paradis, et bien sûr, ça commence sur des bateaux. On se souviendra longtemps de l'abordage en pleine mer du "ferry" public (je mets des guillements parce que cela ne correspond pas vraiment à notre idée du ferry...) censé partir vers 8h30, qui a décidé de décoller du port à 6h45, et des Indonésiens qui nous disent de monter à bord depuis notre petit bateau-vedette en pleine mer... Et ça tangue dans tous les sens, et on arrive à balancer les gros sacs à dos à bord, et ça le fait moins avec nous mêmes... ça nous fera des souvenirs comme dirait un membre de la folle équipée. Les Indonésiens, ça les fait bien rire nos histoires de prudence !

 

Puis, c’est la nuit sur le ferry bondé, encore une fois nos anges gardiens Charlène et Florian veillent sur nous et nous offrent de partager avec eux la cabine du capitaine, rien que ça ! Quand je dis la cabine du capitaine, c'est la VRAIE cabine du capitaine, avec casquette, plans de navigation, coupe-ongles et caleçons de rechange...

Mais rien ne vaut de passer un long moment avec les autres passagers sur les sacs de farine de riz au fond du bateau.

 

 

On le savait en l'organisant comme ça, mais la route sera longue pour arriver à Manado, d'où repart le premier de nos trois avions du retour (tiens, ça va souvent par trois, nos moyens de transport)...

Et oui, c'est la fin du voyage... Le Président Joko Wi nous fait la grâce de sa présence pour notre départ, il arrive à Manado au moment où on quitte son doux pays, sous les drapeaux donc...

Un petit dîner à Singapour, histoire de voir le beau spectacle de son et lumière et surtout un bel orage. Puis zou, en avion direction le vieux continent et ses blanches Alpes...