Retour à Bali pour sa capitale culturelle et artistique : danse, musique, sculpture et peinture au programme !

Misère de misère...jamais vu autant de touristes au km2, finalement je pourrais retirer ce que j’ai écrit précédemment sur les précédentes étapes balinaises... ici c’est VRAIMENT très touristique. Ubud me fait penser à d’autres villes d’Asie du sud est comme Siem Reap à côté d’Angkor ou Hoi An au Vietnam : elles se sont mises au service du fantasme du touriste, et, bien que très agréables selon nos critères esthétiques et de confort, elles en ont perdu leur âme... Je ne vais peut être pas me faire des amis parmi les voyageurs amoureux de Bali, ceci n’est bien sûr que mon avis tout à fait subjectif, et peut être que si j’étais passée par là il y a une dizaine d'années je n’écrirais pas ces lignes.

Ce qui est paradoxal, c’est qu’effectivement Ubud compte des trésors d'architecture, avec des temples multiples, des portes en bois sculpté, des statues mystérieuses. On y mange très bien, on se fait masser dans des cabanes délicatement décorées de pétales de fleurs odorantes, on y entend le croassement des grenouilles dans les rizières, on cohabite avec les singes dans une jungle préservée au sein même du village...mais on ne voit plus que des indonésiens chauffeurs de taxi, serveurs de restaurants, vendeurs de boutiques à l'occidentale. Une sorte de Disneyland du tourisme, hélas... Où est la vraie vie ?

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On la trouve comme souvent à la campagne, juste aux alentours, dans les rizières superbes qu’on traverse jusqu'à un couple de travailleurs âgés, avec qui on partage un beau moment de récolte de riz, en dégustant le délicieux riz sucré à la coco enveloppé dans une feuille de banane. Cette petite femme si digne a esquissé quelques pas de French cancan quand elle a compris qu’on habitait à Paris, moment de belle rigolade internationale !

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On la voit dans ces petits villages tout affairés à tailler pierre et bois pour les innombrables objets artisanaux vendus le long de la route et exportés dans toutes les boutiques d’art asiatique et africain des grandes villes occidentales. Oui africain, vous avez bien lu, on a rarement vu autant de girafes et de zèbres sculptés... et les petits chats à longue queue porteurs de nos bagues, ou encore les arbres gardiens de boucles d’oreilles se déclinent en milliers d’exemplaires. Et oui, le made in indonesia se fait en grande partie à Bali. Des meubles aussi, de magnifiques tables en bois massif, dont une partie provient de Sumatra puis est travaillée ici à Bali. Bouddahs de tous styles et toutes couleurs (le rose fluo fait partie du possible), lampes, chaises en forme de main, chacun sa spécialité et nous on ne sait plus où donner de la tête.

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Et le spectacle de kecak à la nuit tombée dans un temple nous a aussi fasciné, choeur d’hommes sans instruments, proche de la transe, pas facile à décrire mais je pourrais faire écouter aux intéressés au retour, et les globe-chanteurs n’y échapperont sans doute pas !

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Finalement ici aussi on a vécu de belles choses...

Et Romane, on a trouvé pour toi un singe sur un éléphant, si c’est pas incroyable tout ça...

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Allez, on a un visa à renouveler, on va faire une rupture dans le parcours ouest-est, à très vite l’Indonésie, Malaisie nous voilà !

Ubud, je t’aime, je t’aime pas

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