Au joli pays minangkabau - épisode 2

L’étape suivante nous conduit en un ojek (sorte de moto pousse-pousse), un mini-bus et une voiture partagée (3 moyens de locomotion différents pour faire 150 km, facile !) sur les bords d’un autre lac né sur les creux d’un volcan effondré il y a plusieurs dizaines de milliers d'années. Le beau lac Maninjau est encore complètement encerclé par une caldeira, haut rempart peuplé par la jungle qui l’isole du reste de Sumatra et en fait un endroit très spécial, un peu comme au fond du cirque de Mafate à la Réunion (je sais que certains d'entre vous connaissent...), mais beaucoup moins sec, surtout avec les orages depuis que nous avons quitté le Nord de Sumatra. Il paraîtrait que la saison des pluies n’est pas tout à fait finie ici... je vous rassure au cas où certains s’inquièteraient pour nous, la température reste constante autour de 30-32 degrés (sans rancune...).

  

Le Maninjau est aussi presque complètement déserté des touristes, après un âge d’or durant les années 70 et 80, dont on nous montre quelques photos. Ça donne une sensation un peu étrange, une guest house en bord de lac complètement solitaire et dont le propriétaire passe ses journées à dormir dans son hamac (et pourtant croyez moi qu’on lui aurait facilement trouvé du boulot, à commencer par nous louer un bungalow à peu près propre !), des restaurants fermés, des guides reconvertis en profs d’anglais...

Bref ça se délite niveau infrastructures touristiques, mais par contre (je ne saurais quelle corrélation en faire) nous y avons reçu un accueil formidable de tous les villageois que nous avons rencontrés. Jamais on ne nous a autant appelé, dit bonjour, fait venir pour papoter au milieu des rizières, d’un bâtiment en construction ou sur un banc devant la maison... Et pourtant la barre est haute depuis déjà un mois que nous sommes à Sumatra !

  

Et même avec 3 mots d’anglais et 4 d’indonésien on arrive à rigoler et à partager quelques instants de curiosité réciproque. C’est fou le nombre de gens qui nous demandent juste où on va, ce qu’on fait, et qui répondent le plus naturellement du monde quand on leur retourne la question.

Un très bel endroit donc pour conclure notre séjour à Sumatra ! Et oui, les miracles de l’aviation moderne vont nous propulser au beau milieu de l’île de Java pour la suite du voyage. Suite au prochain épisode...

            

PS : j’ai réussi haut la main mon deuxième cours de moto, en fait cette fois-ci c'était version scooter et automatique, beaucoup plus facile que la version manuelle !